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Les billets de TopUrbi #4. Réunion parisienne de l’équipe le 14 février 2023

L’ensemble des activités assurées par le Groupe d’Etudes Ibériques – séminaires à l’EHESS, journées d’études, recherches collectives – convergent ces dernières années vers des thématiques partagées telles que la matérialité, le territoire et les ressources des sociétés ibériques et américaines à l’époque moderne. C’est donc dans cette logique que l’équipe de TopUrbi se réunit au 54 boulevard Raspail au sein du cycle d’activités scientifiques des journées du 14 et du 15 février 2023 : nous renvoyons aux billets sur l’Atelier de recherche « Petites Capitales » ici et sur la journée d’études annuelles du GEI portant sur les sources cartographiques .

En ce qui nous concerne, l’équipe de TopUrbi se réunit en interne l’après-midi du 14 février 2023 pour un retour réflexif sur les objectifs de cette cartographie mentale et territoriale. Nous renvoyons à un billet précédent portant sur l’importance de distinguer ces deux dimensions dans notre usage de la source. Plus particulièrement, il s’agit de faire le point sur deux catégories récurrentes dans le Diccionario : celle de l’établissement – entendu comme la plus petite unité d’habitat – et celle des nations indiennes (« naciones »). Pour la première discussion, il s’agit de bâtir une catégorie suffisamment large pour qu’elle tienne lieu de dénominateur commun pour toutes les notices toponymiques, mais dont la validité pose problème pour cartographier le mouvement de certaines populations – que ce soit un nomadisme dans l’exploitation des ressources ou un nomadisme urbain ponctué de refondations d’un même toponyme. Pour la seconde, il s’agit de cerner ce qui peut être obtenu avec l’ensemble d’informations que donne Antonio de Alcedo sur des populations échappant à la territorialité hispanique : s’il s’agit-il d’amalgames grossiers, sur quels critères extérieurs naissent ces exonymes ? s’agit-il toujours de critères hispaniques ou y a-t-il des ethnogenèses préhispaniques qui se transmettent durant l’époque coloniale jusqu’à se glisser dans le Diccionario ? y a-t-il certaines observations, notamment sur les relations aux ressources ou les pratiques rituelles, qui résistent à la confrontation avec des connaissances anthropologiques de populations actuelles ?

Notre idée est que ce qui a été discuté nous permettra d’affiner notre compréhension de la portée du travail de Alcedo et des documents de l’époque, ainsi que de définir les aspects qui devront apparaître graphiquement dans la cartographie que nous allons proposer, cartographie qui constitue la deuxième grande étape du projet.


OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
jbermudez (14 février 2023). Les billets de TopUrbi #4. Réunion parisienne de l’équipe le 14 février 2023. Études ibériques. Consulté le 16 mai 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/oye5


jbermudez

Jeronimo Bermudez est actuellement doctorant à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales au sein du Groupe d'études ibériques où il mène des recherches sur la transformation de l'occupation du territoire, de la culture matérielle et du régime alimentaire de la population rurale de la Nouvelle-Espagne au cours du XVIe et du XVIIe siècle. Ce projet prolonge une enquête historique menée sous la tutelle de Mathieu Arnoux et Zacarias Moutoukias et dont les résultats ont été présentés au World Economic History Congress 2022. Dans le cadre du projet ANR "TopUrbi", dirigé par Jean-Paul Zuñiga, diverses recherches autour de la territorialisation de l'empire dans la longue durée et son extension au XVIIIe siècle ont également été menées en collaboration avec une équipe interdisciplinaire et internationale.

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